Deux anciens dirigeants de Lagardère Studio, Rose Brandford Griffith (ex – directrice générale déléguée des productions France) et Christophe Thoral (ex-prési-dent du groupe de production revendu à Mediawan), s’associent pour faire émerger des talents dans la fiction et le cinéma.
Ensemble, ils créent Anca pour « A new creative alliance », une structure qui investira en tant qu’actionnaire majoritaire dans des sociétés de producteurs qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. Anca leur permettra d’accélérer leur développement en se focalisant sur la création.
Les deux fondateurs sont soutenus financièrement par Beta Film, le groupe allemand de production et de distribution connu pour des séries comme Babylon Berlin ou Gomorra. Les deux fondateurs sont très complémentaires, Rose Brandford Griffith apporte sa faculté à gérer les talents quand Christophe Thoral est davantage tourné vers le business. « Nous ne serons pas nous-même des producteurs, mais des mentors capables d’apporter un soutien sur mesure aux producteurs », explique Rose Brandford Griffith. « Anca va investir des tickets moyens d’environ un mil-lion d’euros soit pour aider un jeune talent à émerger soit pour accompagner une société de pro-duction plus mature et qui a be-soin d’être soutenue. Mais cela ne nous interdit pas de réaliser des opérations plus importantes », souligne Christophe Thoral.
D’ici au début de l’année, deux ou trois opérations devraient être signées. Mais Anca ne se rémunérant que sur les dividendes versés par les sociétés de production, il faudra attendre entre deux ou trois années pour gagner de l’argent. Un groupe solide et à taille humaine La nouvelle structure ne détiendra pas de propriété intellectuelle, ni de mandat de vente sur les contenus. Ce sera un holding apportant des moyens financiers, son carnet d’adresses chez les diffuseurs ainsi que des services de conseil, de veille et surtout un back-office efficace (gestion des contrats, des budgets de production).
Si les producteurs qui rejoignent la nouvelle écurie décident de confier des mandats de distribution, Anca pourra les orienter vers Beta Film. À terme, Anca espère rassembler une dizaine de sociétés de production réalisant ensemble environ 60 millions à 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nous voulons construire un groupe solide et à taille humaine », souligne Christophe Thoral. Anca affiche sa différence avec des nouveaux groupes de production qui ont émergé récemment comme Mediawan, Federation et Asacha qui ont levé beaucoup d’argent pour multiplier les rachats de sociétés de production en France et à l’étranger. Pour autant, les deux associés estiment que le marché n’a pas été totalement asséché. « Une nouvelle génération de producteurs émerge et ils ont de nouvelles ambitions », souligne Rose Brandford Griffith.